Poppy-Jay Hanaé Woods.

❝ Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. ❞

I love the way you lie.

Moi, c'est Poppy-Jay Hanaé Woods, mais tout le monde m'appelle Poppy, ou Jay. J'ai vingt deux ans car je suis né(e) un certain trois février mille neuf centre quatre vingt huit à Sydney, qui se situe en Australie. Je suis australienne et possède des origines italienne et australienne. Je parle l'italien et le français mais ma langue natale est l'anglais. En dehors de cela, ma famille se compose de mes deux chers parents, qui ont eu la formidable idée de se séparer avant que je puisse avoir un frère ou une soeur, sympa. Tandis qu'au niveau financier, elle se situe dans la classe social moyenne. En ce moment, je suis fiancée à Maxyme tout simplement parce que je suis littéralement amoureuse de ce garçon. Sinon je suis serveuse au Moods, et photographe à mes heures perdues. On dit de moi que je suis franche, indépendante, caractérielle, têtue, sociable, jalouse. Je fais également parti du groupe PS : I love you. On dit souvent que je ressemble étrangement à Nina Dobrev.

My heart is blue for you.

© Pepperpot.

Vous l'aurez deviné, ici je vais vous demander de présenter la petite personne que vous êtes, vous, derrière votre écran. Hé oui, votre vie nous intéresse ! Dites nous comment vous vous appelez, quel âge avez-vous. Parlez nous de vos passions, de vos loisirs, de ce que vous aimez, de ce que vous détestez. On a toujours quelque chose à dire sur nous.

Sydney, Australie.
2 août 2003.

Citation :

Cher journal,

Mon nom est Hanaé Vénus Woods. J'ai quinze ans, je suis en seconde au Lycée Condorcet, à Sydney. Tu l'aurais compris, je suis une petite australienne qui, un peu en retard, a pour but de dévoiler sa vie à son journal intime. Et manque de pot, c'est tombé sur toi. Désormais, tu devras supporter toutes mes crises. D'angoisse. De peur. De joie. De peine. Même mes crises de folie. Et d'amour, évidemment. Tu es prêt ? Je suis sûre que non. Et si quelqu'un lit ce journal, par pitié, ne me prenez pas pour une folle. J'ai besoin de parler à quelqu'un en laissant aller mon caractère de merde. Puis-je ? Merci.
Voici un bref résumé de ma vie :
( Bah oui, faut bien que je commence par le commencement. Promis, je fais vite ! )
Mes parents sont divorcés depuis que j'ai douze ans. Ma mère, Liana, est une jeune femme très respectée à Sydney. Elle est professeur de piano, mais elle a un revenu modeste ! J'ai l'habitude d'être seule à la maison. Mon père est parti de la maison dès le divorce signé. Il s'est envolé pour Londres, en Angleterre, où il a retrouvé son amante, une petite blondasse écervelée que je n'ai jamais pu blairer durant mes visites chez eux, dans leur petit foyer de merde, avec ses gosses de merde, son chat de merde et leur ambiance familiale de merde. J'y ai passé les vacances d'hiver. Mais j'ai décidé, cette année, que je n'irais pas. Hors de question que j'y retourne. C'est trop... chaleureux là bas. Je déteste ça. Cette impression d'être une grande famille aimée et douce, alors que c'est tout le contraire : mes parents sont divorcés, l'amour n'a pas triomphé (encore une fois) et mon père se tape une minette de dix ans de moins que lui. Bref. Je suis seule à la maison, parce qu'évidemment, mes pauvres parents, au temps où ils étaient encore ensemble, n'ont jamais songé à avoir un autre gosse que moi. Résultat, je suis fille unique. Et ça, c'est pire que de la merde, oh ça oui. Le seul être vivant chez moi, c'est mon chien. Il, enfin elle, s'appelle Sushi. C'est un labrador que j'ai depuis que j'ai dix ans. C'est mon cher papa, David, qui me l'a offert. D'ailleurs, c'est la seule chose qu'il a fait de bien pour moi.
Mmmmh. Que dire d'autres ? Ma meilleure amie s'appelle Amber. Elle est géniale, tu sais. Pire que ça. Je crois que c'est l'une des seules personnes en qui j'ai vraiment confiance. Oui, réellement, je l'adore. On se connait depuis le bac à sable, et vu comment c'est parti, c'est pas près de s'arrêter ! Ah oui, j'avais oublié... Mes loisirs. J'ai commencé la gymnastique quand j'avais six ans. Ce fut un réel dé clique pour moi. J'enchainais les compétitions, les coupes, les médailles. Jusqu'à ce que je rentre au lycée. J'ai arrêté parce que ça me prenait trop de temps. De plus, j'enchainais les cours de gym, de piano et de guitare. D'ailleurs, c'est grâce à ma mère que j'ai commencé à aimer la musique dès toute petite. J'avais quatre ans quand elle commençait déjà à m'initier au piano. Maintenant, je joue dans un conservatoire plutôt connu. Il paraît que je suis l'une des meilleures. En même temps, j'ai la meilleure professeur à la maison. Alors comment ne pas être bon au piano ? Non, sans déconner, j'adore la musique. Je suis plongée dedans depuis que je suis née. J'ai commencé la gratte il y a trois ans. Mais mon truc, c'est le piano. Va savoir pourquoi ! Je tiens sûrement ça de ma chère maman. Tiens, justement, elle rentre.
A demain, cher journal.

I need you.

Citation :

« Jay ?! Wow! Euh... Qu'est-ce que tu fous là ? Ca va pas ? » Poppy-Jay était sur le seuil de la porte, les yeux brouillés par les larmes. Elle renifla silencieusement, entra chez Liam et, sans vraiment chercher à comprendre, ce fut dans les bras du jeune homme qu'elle trouva le réconfort. Liam referma la porte derrière eux et enlaça tendrement Poppy. Cette dernière éclata en sanglots.
Une heure avait passé, et Poppy-Jay n'avait fais que pleurer. Se lâcher, c'était ce dont elle avait besoin. Et Liam, lui, ne parlait pas. Il n'eut aucune parole pendant cette heure. Juste la jolie brune dans ses bras, Liam qui lui caressait les cheveux, doucement, tendrement. Ce soir là, Poppy se rendit compte que Liam n'était pas juste le garçon indifférent dont Maxyme était jaloux depuis un an. Non, il était plus que ça. Quelqu'un de très proche, au fond. Quelqu'un sur qui elle pouvait compter. Quelqu'un qui lui ressemblait, en quelque sorte.

« Il m'a quitté, Liam... » Sa voix était toute enrouée. Elle n'avait pas parlé depuis un long moment. Il soupira, serra les dents. Quel salopard, pensa-t-il. « Pourquoi, princesse ? » « Je sais pas... Il a besoin de souffler un peu... Je comprend pas ! » « Cherche pas à comprendre... Allez, sèche tes larmes. Tiens, je t'ai fais un chocolat chaud ! » Poppy-Jay se redressa, une couverture sur les épaules. Elle devait ressembler à rien. Et elle avait sûrement pris tout le stock de mouchoirs de Liam. Le pauvre, il était mal barré avec une fille comme ça chez lui, ce soir. Quand la jolie brune posa ses yeux sur le chocolat chaud qu'il lui avait préparé, elle remarqua la chantilly posée dessus, saupoudrée de chocolat. Il était adorable. Vraiment trop. Mais c'était pas ce dont elle avait besoin. « T'es adorable, Liam... Mais j'aurais plutôt envie d'une bière... Ou d'un truc plus fort, tu vois... » Il eut un petit sourire en coin, malicieux et de gagneur.
« Putaaaaaaaain Liaaaaam. Bouge tes grosses feeeesses ! » Les mouchoirs étaient par terre, la couverture aussi. Il n'y avait qu'eux sur le canapé, montés l'un sur l'autre. Liam prenait toute la place, Poppy éclatait de rire. Ses larmes avaient disparu. Sûrement l'alcool, ça. Elle avait l'habitude de se bourrer la gueule pour oublier. Ça marchait à tous les coups. « C'est toi la grosse fesse ! » Il souriait, elle riait. Jay finit par être à cheval sur lui, finissant la bouteille d'alcool qu'ils avaient bu à deux. « J'ai chaud, pas toi ?! » Sans lui demander son avis, la jolie brune retira son débardeur. Liam fit de même avec son t-shirt. L'effet fut immédiat. En un clin d'œil, Jay se colla au beau brun et gagna ses lèvres pour un baiser des plus passionnés.
Le lendemain, tout deux se réveillèrent, dans les bras l'un de l'autre, après une nuit plutôt torride. Et s'en suivirent de longues, très longues soirées. Au fil des jours, ce n'était plus l'alcool qui prenait le dessus, mais plutôt l'envie et le désir de l'autre. C'était incontrôlable. Jusqu'au jour où Maxyme revint. Poppy retomba dans ses bras, deux semaines après. Elle dû se forcer à se tenir éloigner de Liam, non désireuse de créer une embrouille entre les deux jeunes hommes qui ne s'aimaient déjà pas. Maxyme ne se douta de rien, pensant qu'elle avait pleurniché pendant ces deux longues semaines. Et ce fut reparti pour le couple. Malgré tout, Poppy pensait toujours à Liam. Une incroyable attirance l'avait vraiment troublé. Et il semblait que Liam pensait exactement la même chose.

I love you, but...

Citation :

« Dis moi que tu m'aimes, Liam. Dis moi que tu m'aimes et je le quitte. » « Je peux pas, Jay. Je peux pas ! J'suis pas fais pour toi. Je suis pas capable de te rendre heureuse. » Il avait les yeux baissés, incapable de faire quoi que ce soit. Poppy s'approcha de lui. Un dernier essai. Elle tremblait, son coeur battait à la chamade. Il tambourinait si fort qu'elle cru, un instant, s'étouffer. « Je t'en supplie, Liam... » Elle avait les larmes aux yeux. C'était trop pour elle. Trop d'amour et trop de douleur pour ce petit bout de femme. « J'suis désolé Jay... Mais c'est pas possible. Retourne avec Maxyme. Il vaut beaucoup plus que ça. Oublie moi. Ça vaudra mieux. » Puis, sans qu'elle puisse y faire quelque chose, Liam tourna les talons pour sortir de chez la petite brune. Cette dernière s'appuya lentement contre le mur, se laissa glisser et éclata en sanglots.