La famille, on dit que c’est censé être toujours là …

Dans mon cas, c’est loin d’être vraie. Ma famille, c’est le truc dont je ne parle que très rarement. Je ne suis pas proche de ma mère, même si elle m’a eut jeune. J’ai toujours été un poids pour elle, la raison pour laquelle elle n’a jamais réalisé ses rêves. Mon père, lui, il voulait un garçon. Ce que je n’étais évidement pas. Les deux, ont rapidement préférés passer leur temps à travailler plutôt que de s’occuper de moi. Je passais alors de nounou en nounou, étant toujours très bitch et méchante avec elles. Je voulais simplement l’attention de mes parents et je me disais qu’avec le temps, si je passais toutes les nounous possible, alors peut-être qu’ils seraient forcés de me donner de l’attention. Ça changerait que de recevoir tout simplement de l’argent à chaque fois qu’ils ne pouvaient pas venir me voir. J’ai rapidement compris que jamais je ne pourrais être cette petite fille. La petite fille qui vit heureuse avec ces deux parents, qui apprends rapidement ce qu’est l’amour à force de voir ses deux parents s’embrasser devant elle et démontrer des preuves d’affections. Non, à la place j’étais cette petite fille. Celle qu’on plaint parce qu’elle n’a jamais eu l’amour de ses parents, celle que l’on déteste car elle a tout ce qu’elle veut et celle dont on ne se préoccupe pas, puisque après tout, ses parents ne le font même pas. Les seuls membres de ma famille qui ont eu une attention sur moi on été mon oncle et ma tante. La sœur de mon père, elle aimait tout les enfants alors je ne faisais pas exception à la règle. Elle avait une petite fille de deux ans ma cadette. Elle a rapidement appris à me détester, comme les autres petites filles de Toronto. J’étais trop jolie, j’avais trop l’attention de ses parents, j’avais tout ce que ses parents refusaient de lui donner, et en grandissant, cette haine n’a fait qu’empirer.



L’amour, ouais bah on dirait que c’est pas pour moi !

J’ai vécu quelques histoires d’amour, mais celle que je vis présentement avec X, c’est rien de semblable à ce que j’ai pu vivre auparavant. X il est celui qui m’a appris à profiter de la vie, celui qui m’a montré comment être un peu plus dangereuse. Mais, peu importe ce que je faisais au début, pour lui je n’étais qu’une petite fille à papa qui dépensait de l’argent pour oublier sa petite peine qu’elle pouvait bien éprouver que lui ne m’aime pas. Il n’a jamais compris pourquoi j’étais comme j’étais, il n’a jamais posé de questions non plus durant les premiers mois de notre rencontre. À vrai dire, depuis plus d’un an je le connais, il n’a jamais posé la moindre question sur ma vie. Je connais la sienne, mais il se fiche bien de la mienne. Il ne pense qu’à lui-même. Il fait des courses de voitures et moi je passe après sa voiture. Cela crée de nombreuses disputes entre lui et moi.

« T’as fini avec ta voiture, bordel tu fais ça depuis ce matin. »
« Tu vas la blesser à force de lui parler sur ce ton ! »
« Ouais bah elle va avoir le droit à une belle bosse si son propriétaire ne me sort pas ce soir. »
« Tu me fais chier Bonnie. »
« Toi tu m’énerves, va dans la douche, prépares toi, on sort. »
« … »
« Penses-y même pas à prendre ta stupide voiture, on prends la mienne. »


Il est égoïste, chiant, ne se préoccupe pas de moi et surtout, il saute tout ce qui bouge. C’est une des raisons pour lesquelles cela nous a pris un bon nombre de mois avant de finalement décider de sortir ensemble. Je ne suis pas dépendante, je ne prive pas un homme de faire ce qu’il veut faire, mais je tiens à la fidélité. Je trouve que c’est une des choses les plus importantes, et c’est la chose que X à de la difficulté à comprendre. Il me fait croire qu’il est le meilleur et qu’il ne pouvait pas priver les autres filles de coucher avec lui en sortant avec moi. Ouais, bah moi je m’en fiche bien de ces autres filles. Après tout, il a bien couché avec ma cousine que je déteste bien sûr. Il a couché avec une fille qu’il a mise enceinte, mais cela, il ne me l’a pas dit non, voyons. Quand il s’agit de parler et dire la vérité, il a soudainement peur et recule au lieu de continuer d’avancer.

« T’as fini de regarder le cul de la blondasse ? »
« T’as fini de chialer sur tout ce que je fais. »
« Je ne fais que commencer. Si tu arrêtais d’agir comme un pauvre imbécile et que tu me portais parfois attention .. . »
« Parfois ? Faudrait que je passe toute ma vie avec toi pour que t’arrêtes de virer folle. C’est pas mon problème si je suis comme ça. Tout le monde m’aime, tout le monde me veut. »
« Je te ferais remarquer que t’as toute une chance de m’avoir, le jour où t’auras compris, on aura déjà un grand bout de fait mon beau ! »

Une chicane n’attend pas l’autre avec X et moi, mais pourtant, on est toujours ensemble. La plupart du temps, quand on se dispute, et que je suis sur le point de partir, il m’arrête et m’embrasse et on redevient des amoureux. C’est difficile, du moins, pour moi ce l’est. Je ne suis pas celle qui sait comment agir en amour, je n’ai jamais eu la preuve de ce qu’est l’amour alors je tente de faire de mon mieux.

Vous vous demandez comment notre histoire d’amour à débuté ? Et bien si je saute l’étape où on ne faisait que coucher ensemble pendant qu’il couchait avec toutes les autres filles. Que par la suite je me suis tannée et que je suis redevenue moi-même, et bien vous avez déjà sauvez 4 bon mois. Le reste du temps, on se croisait de temps en temps, on échangeait quelques mots mais rien de plus. Ce fut à une dance , plusieurs mois plus tard, en fait, il y a environ deux mois, que nous nous sommes beaucoup plus parlés. Si on peut appeler cela comme ça, entre X et moi !

« Bonnie, tu sais que ton cul me manque ! »
« Wow, quel romantisme ! Tes remarques m’ont presque manqués ! »
« Tu vois, tu ne peux vivre sans moi ! »
« Toi tu ne peux vivre sans sexe, chacun son truc ! »
« Je t’adore quand est jalouse des autres. »
« Je m’en fou, il y a une petite différence. »
« Tu parles trop. »

Et là on s’est embrasser ... et puis vous savez le reste, pas besoin de vous faire de dessin non ? Il a donc graduellement cesser de coucher avec pleins de filles et a promis de ne plus le faire puisque nous étions officiellement un couple. Nous ne sommes pas le couple le plus parfait, nous sommes certainement le couple le plus bizarre. On est très vu de tout le monde, tout le monde voudrait être nous, alors que moi, j’aimerais être quelqu’un d’autre parfois. Cesser d’avoir une histoire d’amour aussi compliqué. Arrêter de me dire que mon petit copain va être papa dans quelques mois, mais pas le père de mes enfants mais d’une autre fille. De me dire qu’il a couché avec ma cousine et que cette dernière aimerait bien retenter. Que tout passe avant moi, mais ça, il ne le comprend pas. Je ne suis pas jalouse, je ne suis pas dépendante, je ne suis pas chiante, du moins je ne l’étais pas avant de devenir sa petite amie. Je déteste qui je suis, et je veux simplement me retrouver normalement, et ce, même si je dois rompre avec X. Je l’aime, mais parfois, ce n’est tout simplement pas assez. De plus que mon ancienne flamme vient tout juste de refaire surface, les choses ne vont pas en s’améliorant laissez-moi vous le dire !



Et puis il y a lui, une autre partie de ma vie …

Je vais toujours me souvenir des moments où il rentrait dans ma chambre en plein milieu de la nuit pour venir me parler. Il était toujours là pour moi, il était en quelque sortes mon meilleur ami à cet époque. Le seul qui comprenait qui j’étais réellement et qui voyait clair en moi. Du moins, c’est ce que j’aimais bien penser. Je me souviens des derniers moments passer avec lui. J’avais environ 19 ans et il venait à nouveau de faire irruption dans ma chambre alors que j’étais en train de danser sur la chanson « I need a guy ». Je dansais, puis montait sur mon lit et revenait sur le plancher à nouveau et le voilà qui me regardait par la fenêtre.

- Non mais bordel, que fais-tu ici à 11 heures du soir ?
- N’est-ce pas évident ? Je suis un vampire et j’ai besoin de permission pour entrer.
- Permission non accordé !
- C’est une bonne chose que je ne sois pas vampire, j’entre pareil !

La soirée aurait pu être très différente si ce qui arriva par la suite ne c’était pas produit. Il aurait pu me dire ce qu’il voulait me dire depuis le début. Nous nous serions certainement embrasser et tout. Non, malheureusement non, ma mère est entrée tôt et avait bizarrement envie de me parler. Pour les rares fois où elle le faisait, elle avait mal choisi son moment. Je le força donc à quitter les lieux, sachant que peut-être je n’aurais jamais la chance d’entendre ce qu’il avait à me dire à cet instant.

Ce n’est que quelques jours après que je l’ai revu lorsque la ville avait convoqué tout le monde à l’école. Je ne me souviens plus vraiment pour quel raison, mais cela devait être important. Il était monté sur un des toits de l’école et je l’avais suivi. Il s’était enfin décidé à m’embrasser depuis le nombre d’années qu’on se connaissait. Simplement, comme je suis, je ne pu m’empêcher de demander autre choses …
« Qu’aimes-tu de moi? »
« Tu n’est pas comme les autres. Tu as ta propre façon de penser. »
« Ça doit être un grand changement pour toi. »
« Tout à fait, et tu vois on peut s’embrasser et tu n’en fais pas une grande histoire. »
« Ah oui ? Parce que je suis une sale trainée ? Mais j’ai ma propre façon de penser! »
« Non, mais tu ne me prends pas pour ton prince charmant tout simplement. »
« De toute façon, tu n’as rien d’un prince charmant, Prince Charles peut-être ! »
« Et on passait un si bon moment. »
« Tout ce que tu veux c’est m’avoir dans ton lit. »
« Pourquoi en faire une si grande histoire ? »
« Disons tout simplement que je ne suis pas facile. »

Il venait de me briser le cœur, du moins dans un sens. Je croyais qu’il était différent des autres. Il venait tout simplement de me prouver le contraire. Je suis donc partit sur le champ et je ne l’ai pas revu depuis ce temps. Depuis que j’avais 20 ans. Aujourd’hui j’en ai 24 et il refait surface. Peut-être au mauvais moment de ma vie, mais peut-être au meilleur. Mon couple bat de l’aile et je sais qu’il est une épaule sur laquelle je peux compter. Peut importe ce que nous avons traversé, tout les deux nous avons maturer. Je peux bien en profiter non ?